17 mai 2018 : Audition d’Agnès BRICARD, présidente de BPW France à l’Assemblée nationale le 17 mai 2018

Compte rendu de l’audition d’Agnès Bricard, Présidente de BPW France

Assemblée Nationale

17 mai 2018 à 10h45

Retransmission audiovisuelle

La Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes a été saisie du projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel (Chapitre IV- articles 62 et 63 – Egalité de rémunération entre les femmes et les hommes et lutte contre les violences sexuelles et sexistes au travail) et a nommé M. le député Pierre Cabaré, député LREM de la Haute-Garonne et Vice-Président Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, rapporteur.

Dans le cadre de ses travaux, la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, présidée par Mme la députée Marie-Pierre Rixain, a auditionné le jeudi 17 mai matin de 10h45 à 12h lors d’une table ronde d’associations spécialisées sur l’égalité professionnelle et salariale.

Trois associations ont été invitées, BPW France représentée par Agnès Bricard et Nolwenn Germain, JUMP représentée par Marie Allibert – coordinatrice générale France – et Léa Bouchard, le Laboratoire de l’égalité professionnelle représenté par sa fondatrice Olga Trostiansky et Lucile Peytavin.

La table ronde a fait l’objet d’une retransmission audiovisuelle où vous retrouverez l’intégralité des propos tenus.

Cinq principaux points ont été abordés par BPW France :

  • L’égalité salariale se manifestant au travers de l’equal pay day, organisée annuellement par BPW France. La démonstration de l’écart de salaire entre 23,8% en 2018 et le 9%, présenté par le gouvernement, a été discuté au travers d’une argumentation reposant sur les axes de la neutralisation de l’effet temps partiel, de celui des heures supplémentaires et de celui des compléments de salaire. Cette neutralisation est refusée par BPW France au motif que les femmes subissent ! Le logiciel proposé par le gouvernement est reconnu comme utile dès lors qu’un certain nombre de critères objectifs sont retenus, mais pour autant des points d’amélioration restent à explorer.
  • Les trois points sur la formation – formation continue, assurance chômage et apprentissage – sont salués et encouragés à se développer plus largement.
  • La position sur les violences est exposée par Nolwenn Germain qui a mentionné le manque de femmes dans le monde numérique, fer de lance du gouvernement.
  • Nous avons signalé la malheureuse disparition du rapport de situation comparé, la création de la base de données économique et sociale qui ne sera opérationnelle qu’au 01/01/2019 dans le cadre des accords collectifs nominatifs par société et le prix qui en a été payé avec le congé maternité, puisque subsiste des écarts conséquents alors que la loi avait imposé une mise à niveau des rémunérations au retour de ces congés. La conséquence aujourd’hui constatée n’est pas moins qu’un écart femmes-hommes de 40% sur les pensions de retraite.
  • Un dernier constat est souligné sur l’insuffisance de formation aux négociations salariales des jeunes femmes qui démarrent leur carrière professionnelle.

Vous retrouverez l’intégralité des auditions des deux autres réseaux sur le site de l’Assemblée Nationale, mentionné supra.

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