Un regard éclairé sur les femmes

Les femmes meilleures que les hommes ?

Peut-être ne sont-elles pas meilleures que les hommes – encore reste-t-il à expliquer pourquoi 47% des femmes sont désormais diplômées du supérieur, pour 37% des hommes… Mais dans le business, il n’y a guère de doute : toutes les études montrent que les entreprises dont les états-majors sont féminisés affichent de meilleurs résultats (enquête McKinsey) ; que celles dirigées par des femmes superforment leur secteur de 4 à 5% (recherche ISR de la Société Générale) ; que les fonds gérés par des femmes sont moins risqués parce qu’elles ont des comportements moins volatils que les gérants masculins.

N’en faisons pas pour autant des monuments. En revanche, quel courage dans l’adversité ! Face à leurs actionnaires, aux marchés… Et parfois aux rumeurs, la ténacité des femmes impose le respect.

L’expertise comptable se féminise-t-elle ?

Force est de constater que la part des femmes dans la profession est encore faible. Même si on observe une évolution depuis 20 ans.

Alors qu’elles étaient 1 132 inscrites à l’Ordre en 1990, elles sont à présents 3 651 selon les chiffres du Conseil supérieur. Elles représentaient donc, en juillet 2009, 19,4% du nombre total des membres inscrits. Cette progression, bien que constante, a tendance à se tasser. Entre 1990 et 2000, la représentativité des femmes a fait un bond de 5 points, passant de 11% des inscrits à 16%. La décennie suivante a été moins fructueuse, avec à peine 3,5 points de plus.

Faire « re-rentrer » les femmes salariées dans l’exercice libéral

Pourtant, les diplômés de l’expertise comptable sont à 50% des femmes, nous indique le Conseil supérieur. D’ailleurs, près de 45% des stagiaires sont des femmes en 2009. Une tendance qui ne se dément pas depuis quelques années (43% en 2007 et 44% en 2008).

Alors quelle est la raison de cette désaffection ?  Les deux tiers des femmes diplômées partent sur des postes en entreprises et quittent l’exercice libéral. Elles veulent en effet pouvoir concilier travail et maternité – plus difficile en libéral. Joseph Zorgnotti, Président du CSOEC, a ouvert un groupe de travail fin janvier « pour faire re-rentrer ces femmes salariées dans la profession libérale ». L’idée est notamment de proposer un cursus leur permettant de se réadapter.

Féminisation dans les instances professionnelles

Au niveau des élus, même si les femmes ne sont pas très représentées, certaines ont pris un poids important à l’instar d’Agnès Bricard qui devrait être l’année prochaine la première femme à accéder à la présidence du CSOEC.

Le groupe de travail « Femmes Experts-Comptables » du Conseil Supérieur

Le groupe a validé cinq axes de réflexion lors de la première réunion du 28 janvier dernier :

  • Le regard des femmes et leur contribution au débat d’idées actuelles (gouvernance, sécurité financière…)
  • La promotion des femmes dans les diverses instances : professionnelles, publiques, parapubliques,
  • Les modèles de réussite de femmes pour renforcer l’attractivité de la profession auprès notamment des étudiantes et des femmes en Outplacement,
  • La collaboration avec les femmes diplômées d’expertise comptable salariées dans les entreprises pour non seulement mettre en place un fichier de ces dernières mais aussi pour faciliter leur reconversion dans la deuxième partie de leur plan de carrière en envisageant des passerelles ou des cursus pour les réinsérer dans l’exercice libéral,
  • Le meilleur respect de l’égalité professionnelle.
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